Le souvenir des forêts disparues, printemps
Printemps fin janvier
Il a fait beau sur les collines
Les oiseaux croyaient au printemps
et nous voulions croire aux oiseaux
Puis le rouge vint à la cime des arbres
As tu remarqué
Dans le bois
La fraîcheur entre les troncs
Le chant des oiseaux qui change
Fragile et tendu
Il se réverbère
Au bord du mystère d’un reste de jour
Avant
Quand les oiseaux étaient plus nombreux
Tu t’en souviens ?
Moi j’ai oublié
Les morts du printemps
Ils ont passé l'hiver
Moins que de l'espoir
un soupçon de chaleur lovée
Un reste de tendresse
Sous la terre gelée
Ils meurent au printemps
De trop vive lumière
De trop de fatigue
Las d' aspirer durement
Quelque force vive
Au lieu profond du désir
Sève pompée
Éclosions violentes et fragiles
Chants d’ oiseaux
Et le cœur qui bat
Toute les batailles
Ils abandonnent