Je m'éprends de bleu
Dans le crachin dense Je m’éprends de bleu Comme d’un silence |
|
Sur les cahots douloureux Amoureusement il pleut |
|
La ville incolore Glisse sans fin vers le fleuve Et couche à son bord |
|
Mirage d’étendues neuves Du monde chercher la preuve |
|
Noces de cobalt S’épousent à perte de larmes La pluie et l’asphalte |
|
La cité pose les armes Lasse de tous ses vacarmes |
|
Mes chemins dévient Longent les troncs ruisselants Parfumés de nuit |
|
S’ouvre la trouée des vents Coulent les flots insolents |
|
Plus de paysage Le fleuve vagues dehors Aspire au voyage |
|
Quitter l’étreinte du port Grues hangars danger de mort |
|
Capuchon levé Je suis les traces légères D’un désir tremblé |
|
Y a-t-il un envers Au jour sans lumière
|
|
Sous le plein soleil Comment dire le sommeil Des couleurs de pluie
|